Ames sensibles s’abstenir. This exhibition contains some explicit sexual scenes… et c’est peu de le dire. Le photographe français Antoine d’Agata (Magnum) est exposé à Londres jusqu’à la fin du mois.

Dur de trouver un mot pour qualifier son travail. « Limite » est en un. Son travail fouille la nuit, le sexe, l’errance… Comme une porte ouverte sur tous les endroits où notre inconscient pervers rêverait certainement de pénétrer. La plupart de ses photos sont en noir et blanc, avec un grain fort, sublimant le côté sombre et sordide de la prostitution.

Dérangeantes. Crues. Singulières. Captivantes. Les photos d’Antoine d’Agata sont à la limite de la morale et de l’éthique. Il s’en défend. Il parle de « la nécessité de photographier, non comme un acte réfléchi, mais comme une simple mise à plat d’expériences ordinaires ou extrêmes. Une pratique photographique indissociable d’une certaine façon d’appréhender l’existence, où le risque, le désir, l’inconscience et le hasard restent les éléments essentiels. »

Reste un certain malaise à travers cette intrusion si intime. Les visages droguées de certains modèles. La violence de l’acte sexuel sur papier photo. Le goût amer laissé par le regard fuyant d’une jeune fille nue, à peine pubère… Antoine D’Agata revendique cette liberté artistique. Soit.

Ses photos laissent un goût de liberté d’un autre âge. Et même si parfois, on se demande s’il ne met pas juste en scène ses propres pulsions perverses à travers un travail photo, rarement le mot Anglais « exhibition » n’aura pris autant de sens … en Français.

> Antoine d’Agata – INSOMNIA – jusqu’au 27 janvier
> The Photgraphers’ gallery – Station Leicester Square